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petit village de quelques maisons vieilles, situé tout en haut et où il y a comme toujours un charpentier-forgeron. La côte, dis-je, est fortement creusée dans le granit de ce pays de montagnes. La petite route creuse de la chapelle prend à gauche : il y a à peine trente mètres. La chapelle est sur un placître nu. En face, de l'autre côté de la route, le soubassement d'un calvaire avec une vieille statue en granit de la Vierge, joli morceau de sculpture effritée, reste de l'ancien calvaire, et où l'on voit encore une Madeleine et une Pietà.

La chapelle est un joli édifice du XVIe siècle avec un joli clocher bas à 2 cloches (il n'en reste qu'une) et une jolie façade ouest assez bien sculptée (portail et niche au-dessus). Une partie sud-est a été construite comme sacristie.

J'entre par la porte méridionale à laquelle une tombe du XVIIIe siècle sert de seuil. La chapelle se compose d'une nef et d'un bas-côté méridional avec un transept nord. Beaucoup de vieux saints.

D'abord, dans le bas-côté, au dernier pilier d'en bas, une Piéta, avec sur les genoux cadavre assis du Christ. Comme inscription : N. D. du Yaodet (sic). Pilier d'après en remontant N. D. de Bon Secours. Contre le mur du bas-côté à partir de la porte, une sainte, mains jointes, sainte Marguerite peut-être, puis une sainte Françoise, en religieuse, puis un saint François, enfin un saint Charles.

Au-dessus de l'autel de ce bas-côté, une sainte Anne avec la Vierge devant elle, lisant.

Dans un angle une très curieuse statue barbare, représente un roi couronné qui, dans sa gauche tient par le haut un crucifix avec un grand Christ, et de sa droite montre le ciel : il est assis sur une sorte de trône : la croix est entre les deux genoux : il est du reste disproportionné : des jambes trop petites pour le torse, mais la tête est d'une dévotion expressive.

Dans le chœur, sur le maître-autel, statue de la Vierge, à lourds cheveux bruns, couronnée d'un diadème à fausses pierreries, ainsi que l'Enfant qu'elle tient couché contre sa poitrine.

A droite de l'autel, saint Ignace en évêque (évidemment saint Igneau). Lui faisant face saint Joseph.

Dans le transept, un Christ, une Vierge et saint Jean ayant appartenu à quelque jubé. Sur la chaux du mur de fond, un artiste paysan a vaguement