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de Morlaix fus si piteuse, au dire de Geffroy, c'est qu'on les avait prévenus trop tard et qu'ils n'avaient eu que trois semaines pour préparer leurs rôles.

Le fils de Pierre an Turc, cultivateur, faisait le page du roi.

Jean-Marie Beubry, de Pluzunet, laboureur, faisait un soldat et la femme de chambre de Triphine.

Job Nicolas, cultivateur, faisait le juge (ar barner)

Ils étaient seulement seize en tout.

Ollivier était le seizième, cultivateur ; il faisait le faux-prêtre.

A eux seize, ils se partageaient tous les rôles, suffisaient à tous les emplois.

Dans la vie de Jacob, Geffroy faisait le roi Pharaon. "J'ai été toujours roi, et pour cela, je n'en suis pas plus riche, dit-il". Le rôle de Jacob-coz était tenu par Jean-Marie Huon, labourer-douar de son métier. [Trémor ?] Robin était maçon de son métier et faisait aussi le rôle d'un maçon dans Buhez Jacob. Le vieux Hoanen faisait un diable. Jean Guillou jouait aussi et faisait le rôle de l'évêque.

Bertrand Ménager ne jouait jamais. Il se bornait au rôle de copiste des kentelliou et à celui de souffleur. Il ne les accompagnait même pas hors de Pluzunet. Son fils qui est prêtre le grondait même de prendre part à ces divertissements profanes.

Au grand déjeuner, on cause à table. Tante Annette abonde en souvenirs sur les gens, sur les choses. On