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mer. La mère était dans un de ces Kel, avec trois petits autour d'elle qui demandaient à manger. Mais quoi ? Il n'y avait absolument rien dans la cahute. Lorsque le porteur de contraintes dit à la mère de se lever pour lui ouvrir le seul meuble qui fût là, une vieille armoire.

Elle répondit en pleurant qu'elle ne pouvait pas se tenir debout et de plus elle était presque aveugle. L'armoire, du reste, n'était pas fermée à clef.

L'huissier l'ouvrit, mais il n'y trouva rien qu'un filet de pêche tout neuf.

Il n'en fut pas moins satisfait. Ce filet était plus que suffisant pour payer ce qui était dû au fisc. Pendant que l'huissier écrivait sa saisie, je fus obligé de sortir, je me sentais près d'étouffer par les efforts que je faisais pour retenir mes sanglots en présence de pareilles horreurs." (24e cahier)

Dans le pays de Fouesnant, lorsque quelqu'un vient à mourir, on expédie de tous côtés des exprès pour avertir les parents, les alliés, les amis, de la mort et du jour de l'enterrement. Ces exprès sont le plus souvent des journaliers, ou des pauvres, des mendiants même. On leur donne un repas et quelques pour la commission. Ils ont souvent plusieurs lieues à faire dans leur journée.

Leur premier soin est de couper une gaule de coudrier (jamais d'un autre bois) qu'ils écorcent entièrement, sauf la partie qu'ils tiennent dans la main, la poignée. Cette gaule a un nom que