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mort de la fièvre jaune à Santos dans le Brésil. Il laissait une veuve et deux enfants, d'ailleurs dans une condition assez aisée. Yves-Marie vint vivre près d'eux, et finalement épousa la femme de son frère.

La première chose qu'il m'a montrée dans la salle à manger-salon est le portrait de son frère, agrandi, d'après une photographie, par Salaün. Et l'on parle ici, à table, du premier mari, la veuve avec piété conjugale, le mari nouveau avec piété fraternelle. J'ai éprouvé, à les entendre, un sentiment exquis.

Et maintenant, me voici dans la chambre d'ami, écrivant ces impressions de ma journée. Sur la table es un immense éventail chinois, dans un coin, une espèce de tambourin d'indien qui a dû retentir pour la danse de guerre et pour les fêtes d'amour dans les solitudes de l'Amérique méridionale. Et je vais m'allonger, avec mon chien sur la descente de lit, dans une couchette toute blanche à édredon bleu pâle avec de grandes mousselines l'enveloppant tout entier. Bonsoir, les miens !

25 août. - Le village s'appelle Christ, mais la chapelle est sous le vocable de Notre-Dame de Pitié. - Le pardon a lieu le 3e dimanche de septembre. C'est le dernier pardon, ar pardon diweza, au moins dans la région. - Du reste, avec septembre, se clôt en Bretagne l'ère des pardons qui son essentiellement des fêtes de la belle saison, commencées avec les premières belles matinées de printemps, closes avec les premières tristesses de l'automne. - Yves-Marie me conduit chez Anna Quellec, qui a longtemps habité Ploumilliau, avec le recteur Ollivier. A me souvenir de celui-ci