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L'entrée principale au nord est, de merveilleux chênes aux troncs bossués, noués de lianes, de lierres énormes qui les étreignent. A droite, une vallée lumineuse, mais que ferme un malencontreux rideau de sapins. L'entrée : de chaque côté deux niches avec des chiens et le Cave canem. La silhouette, une fois cette entrée franchie est vraiment intéressante, jolie, du féodal gentil, mêlé de Renaissance, avec ce goût des dorures qui est du barbare slave. La tour féodale est une copie réduite de la tour de Rustéphan. Un minuscule fossé, à peine large comme un ruisseau, enclot le château, le contourne. Dans le perron ouest, le puits fait avec des granits pris dans tout le département ; il a figuré à l'exposition de 1878 = puits à 4 colonnes.

Le comte, type de bellâtre à moustache blonde s'est fait peindre, un genou replié, la main sur le cou-de-pied de sa botte, dans la gauche cravache et gants, plume au chapeau, comme Fra Diavolo. (C'est ce que l'on appelle le salon Louis XIV.)

Elle, distinguée, fine, une Slave aux yeux vagues, d'une grande finesse de traits, jolie et mystérieuse, peinte quand elle avait 30 ou 40 ans, par Dubufe, de grands cheveux noirs ondulés sur un front haut. Et puis des ors, toujours des ors, un plafond toc. Un mélange de goût byzantin et de fantaisie bourgeoise.