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aussi, je crois, à cause des activités féminines elles-mêmes qui relèvent souvent du quotidien le plus banal, si banal même qu'il ne peut faire que difficilement l'objet d'un discours. Faire ses commissions, la cuisine à l'école. Tout ça on n'en parle pas.
On parle plus volontiers de ce qui est exceptionnel ou de ce qui dans le quotidien a un rapport avec des activités professionnelles.
Pourtant la majeure partie d'une journée est faite de ces gestes sans gloire que l'on fait sans y penser. Machinalement. Et c'est pourquoi peut-être les mots pour les dire ne viennent pas. Là est la seconde difficulté : trouver les mots (pour moi qui interroge comme pour elles qui n'ont pas l'habitude de mettre en spectacle ça). C'est de cela qu'il s'agit car bien sûr parler cuisine ou ménage entre soi, on le fait quotidiennement mais au fur et à mesure des besoins si je puis dire. C'est là semble-t-il que se situe la différence.