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6 ou 7 juin

Je suis là depuis avant hier mais je ne suis pas vraiment là. Du moins, j'ai sur le dos des lambeaux d'Aix dont je n'émerge pas tout à fait. Je suis obligée de faire des paliers de compression avant d'atteindre la surface, mais je sens que je n'ai plus beaucoup d'eau au dessous de la tête et j'aperçois de loin en loin le soleil à travers ces épaisseurs déformantes.

En attendant, je fais confiance à mon corps qui, lui, enregistre ce qui se passe et me fera part, plus tard, de ses impressions.

On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve et ce Brusc de juin n'est pas celui que j'ai quitté malgré l'air de famille indiscutable que je leur trouve.

Qu'est-ce qui est différent ?

Ah la mauvaise question à laquelle on est tenté de répondre : RIEN

Pourtant les odeurs et les couleurs