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De Transcrire
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4.5.80

Pour mon dernier jour ici, la mer est éclaboussée de pluie. Sa surface grise et frisée, parsemée de plaques de calme qui se meuvent lentement, taches d'eau dans l'eau que crèvent comme des piqûres, les gouttes tombées du ciel.

Univers liquide qui convient parfaitement à mon humeur exotique.

Les bulletins météo dont j'ai entendu quelques fragments au cours de la journée me plongent dans un abîme de réflexions.

J'ai déjà été frappée par la poésie du langage météorologique et l'espèce de musique mélodieuse que constitue l'énoncé d'un bulletin. Ce qui m'étonne aujourd'hui, c'est surtout le fait que la météorologie, qui est une science, ne traduit dans son langage public, rien d'autre que des états d'âme... Le discours des météorologues est curieusement émaillé de jugements moraux (Beau, mauvais, maussade...)