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le 21 juillet
La lutte est longue et pénible mais quand les satisfactions morales sont à la hauteur des difficultés on peut oublier les peines. J’ai pu reprendre mon travail avec si Dahman aujourd’hui dans de bonne condition, le dabet aoul (lieutenant) ne m’a pas trahi.
le 23 juillet 1962 22h A l’assekrem chez Jean-Marie dans une petite cellule du moine. j’ai assisté à la prière du soir. Je me suis laissé imprégner de la piété et de la foi des religieux de ce haut lieu. L’air est frai et léger. ici enfin c’est le calme., le calme intégral, quel luxe, quel bonheur pour l'être la paix de tous les sens ; pas le moindre petit bruit le moindre craquement, à peine le souffle léger, très léger de l’air. Seigneur c’est beau, la nature est belle pour l’homme quand il n’y a pas d’autre hommes pour la poluer la gâcher. Ce soir, c’est un soir de paix, de grande paix.
le 24
J’ai tellement marché ds la montagne ce matin-là que (Amezzaroug - oul - grottes diverses) je ne pouvais plus guère avancer, le cœur ne résistant plus à l’effort en altitude. Il m’a fallu des efforts de volonté héroïque pour arriver jusqu’au refuge, puis pour monter jusqu’au plateau. Je croyais en mourir.
mal aux pieds et aux jambes durant 4 jours après cette performance.