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interdits de tous rapport avec les français. : le travail chez les français, le salut, la prostitution (toutes les filles de joie sont parties ou se sont mises discrètement à l’abri). J’ai revu avec plaisir plusieurs personnes. Ils ont parlé mais chez beaucoup il y a une gêne triste et une certaine contrainte pénible. Il ne faut pas insister.

Vu les touaregs ; la plupart des hommes du campement de Bey sont tous là et Bey lui-même. Toujours aussi dignement oisifs et inutiles.

Comme à Alger avant Evian, tout le monde attend l’événement ici. L’évènement c’est le vote. Comment se passera le vote ( 12 bureaux dont jaugi ! est responsable) on ne peut le dire. Ce qui semble certain c’est que les militaires des pelotons méharistes qui sont en train de passer "force locale" tireront tous sur la population si elle bouge et tireront avec plaisir sans arrêt.

Si vraiment la moindre étincelle jaillit le jour du vote ce sera l’hécatombe, un véritable carnage. Cela les gens de Tam. ne le savent pas dans leur naïveté de faux combattants de l’islam plus apte à servir dans un chantier ou derrière un comptoir que d’établir l’ordre dans une oasis et de régir administrativement les biens publics.

Je suis heureux d’être là a un pareil moment même si je risque ma peau (j’espère que non).

Il me faut être le plus habile possible avec mes interlocuteurs essayer le + possible de prendre leur température sans trop parler moi-même. Bouboul me l’a dit : je te dis une chose plus importante que tout M. Gast maintenant ici avec personne ne prononce le mot d’indépendance.