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D. 17-1.

Il fait très froid et en m'éveillant, je vois les mimosas sous ma fenêtre couverts de neige. Cela fait 20 ans, paraît-il, que la neige n'est pas tombée à Alger; je vais prendre des photos. Je déjeune chez les Camps et nous sortons faire un tour aux environs, par EC Biar, les Cheragas, Zeralda et jusqu'à l'Oued Mazafran. Nous revenons par la côte : Sidi Ferruch, Staoueli, Guyotville. On ne dirait pas que c'est la guerre : des autos partout, de la foule mélangée d'Arabes et d'Européens. Une chose qui frappe est l'extension extraordinaire d'Alger au cours des dernières années : c'est un chantier partout, même en pleine campagne. La guerre d'Algérie et le pétrole font couler ici le Pactole. Mais n'empêche que les gens sont inquiets de l'avenir. Que fera de Gaulle? Ce dernier n'est pas populaire ici : on regrette l'"Algérie de papa". Ca se comprend, mais peut-on aller contre l'évolution?