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Sous la ville arabisée doit se trouver en effet la ville ancienne (ou les villes anciennes) dont parlent les écrits arabes. Une photo aérienne de la région est indispensable, car la 2e ville d’El Bekri n’est pas encore identifiée. Départ le 25 février. Arrivé à Koulouba le lendemain. Retour à Dakar le 4 Mars 1949.

Impression générale : La partie utile de la tournée. 23 janvier au 15 février a été écourtée par un départ tardif de Saint-Louis, où la présence de M. Duchemin était indispensable jusqu’au, 14 janvier et par la nécessité de se trouver avant le 25 février à Koumbi Saleh date impérative du départ pour Bamako de M. Thomassey. Je n’ai donc pas pu suivre intégralement le programme que je m’étais tracé au départ (en particulier visiter le baten Foum El Hadjar-Tichit), ni m’arrêter plusieurs jours en route. Malgré cet handicap, cette mission aura permis entre autres : 1°/ De déceler le paléolithique lié à un système lacustre (une prospection de quelques jours nous le ferait trouver in situ à Kedama). 2°/ De trouver la clé du système du néolithique de l’Aouker : néolithique ancien lié aux zones d’épandage lacustres de l’Aouker formées par les cours d’eau descendant du dhar ; néolithique récent dans les villages du dhar (souvent dans des sites défensifs), lié aux oglats. 3°/ La découverte des fragments osseux subfossiles néolithiques à Akreijit et au Tarf Frékiké. 4°/ La découverte de plusieurs sites rupestres inédits. 5°/ De renouveler complètement nos données sur Koumbi Saleh, qui doit bien être d’une des Ghana médiévales, de redresser de nombreuses erreurs de Bonnel de Mézières à son sujet et de ramener des documents et du matériel qui permettront sans doute de la dater. En résumé, c’est un intéressant coup de sonde qui nécessitera une autre tournée - plus longue cette fois - dans la même région. Raymond MAUNY MARS 1949