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50 M. Thomassey a fait un très gros travail en relevant, avec l’aide de son fils, le contenu de la zone la plus urbanisée de Koumbi Saleh au 1/5000ème. Le plan était d’autant plus utile à faire que l’aviation, à qui nous avions demandé une photo aérienne, n’a pu le faire et qu’il fallait me contenter jusque là de la carte de Bonnel de Mézières (p. 257 de son article) portant sur toute la région : 30km sur 24 … très difficile à comprendre et orientée le haut vers l’Est à peu près (nous ne le savons que maintenant. J’ai complété le plan de M. Thomassey en y portant les enceintes des tombeaux à colonnes. Lazartigues avait fait un plan aussi, mais très peu détaillé. Plusieurs choses sont à noter : 1) La très forte concentration d’habitants dans ce km² urbanisé, opposé aux habitations diluées dans les autres zones. La photo aérienne nous dira s’il y avait un mur autour de la ville. 2) L’éloignement des cimetières par rapport à l’ agglomération, surtout en ce qui concerne les cimetières d’époque arabe. Il y aurait sans doute une comparaison à faire avec le cimetière de Sané, éloigné du Gao central lui aussi. 3) La non-existence de routes au sens où nous l’entendons. Elles se verront peut-être sur photo aérienne … si elles existent. 4) L’absence de grands monuments dans la ville. Pas une mosquée cathédrale, d’arcs monumentaux comme dans d’autres villes islamiques contemporaines. 5) La dissémination de ruines dans tous les environs à plusieurs kilomètres parfois du centre. Ce fait permettra peut-être plus tard de retrouver les axes des voies de communication.

La photo aérienne permettra de rectifier les erreurs, de retrouver encore des faits que nous ignorons et d’avoir un plan complet de la ville. Mais Koumbi sera difficile à localiser pour les aviateurs sans balisage et jalonnement au sol, toutes les cartes de la région étant fausses : de simples levés d’ ailleurs souvent contradictoires.