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L'outillage rappelle celui decrit par Furon (Manuel de Préhistoire Générale, p 160-161). Les pièces qu'il énumère (nuclei, disques, lames avec plan de frappe à polyfacettes, lames à encoches, burins), se retrouvent à Bargny.

Les pièces décrites proviennent du gisement d'Ouassadan, dans la vallée du Baoudi, affluent du Sénégal, au Soudan. La technique rappelle le moustérien, et, en Afrique, le Sébilien inférieur et moyen de l'Egypte. C'est donc, d’après Furon, du paléolithique tout a fait supérieur. (Voir ci-dessus, p. 31) (R. Furon, Les gisements préhistoriques du Kaarta, L'Anthrop. 1930, t 40 p 31.)

b) Il est très difficile de mettre une étiquette sur les pièces provenant des gisements du Nord - Ouest de Pout, (Lguer et Kiakan Diaye). Jusqu’à plus ample informé, cette industrie doit être considérée comme antérieure à la civilisation de tradition neolithique du Cap Vert, à tradition capsienne notamment. Pas de demi-lunes, pas de poterie. Ces gisements sont également sans aucun mélange postérieur.

Mais d'autre part, si certaines pièces pourraient provenir sans inconvénient de Bargny, du Cap des Biches ou de Sébikotane, certaines des formes typiques du levalloisien du Cap Vert manquent : pas de biface à base tronquée, très peu de disques. M. Corbeil a trouvé à Lguer un pic recourbé grossièrement taillé. La pièce typique du campignien européen, le tranchet, manque. C'est donc une industrie bâtarde, ni levalloisienne franche, ni neolithique, ni campignienne, cette dernière époque étant considérée comme neolithique et les pièces trouvées, malgré le faciès de certaines pièces, ne se rapportant pas à la période neolithique. Cette industrie doit se placer sans doute dans le voisinage immédiat - dans le temps - avant ou après le levalloisien du Cap Vert.

Les pièces fournies par ces gisements sont : des disques, des grattoirs, des pièces en D, des couteaux, des pièces à encoches, un pic, etc...

Les stations trouvées jusqu'ici sont toutes sur des pitons calcaires isolés, au sud - ouest du lac Tamna.