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392 Les Galla 368
α
7 alélou qui émigra - 8 makka - 9 dirk'i - 10 gimbi - 11 toullo - 12 mata - 13 choumi abba bia - voici la généalogie de Dibar abba dink'i - raya - 2 mata - 3 sirba -4 goudrou - 5 loukkou qui est le nom de sa tribu - 7 karrayou qui émigra de walal- 8 öllamo - 9 dadou - 10 gousso - 11 djarso - 12 namo - 13 dibar. Dibar et choumi paraissent 19 f être du même age et chacun nomme 12 ancêtres ce qui semblerait indiquer que leur compte 120 n est vrai. A 33 ans par generation ce serait 429 ans c.a.d. que l'enfant à père inconnu qui est l'ancêtre commun de tous les Galla aurait vécu vers 1400 de J.C. mais on a vu qu'il [36 2?] est probable que les générations Abyssines sont plus courtes que celles d'Europe.
tribus du Goudrou β
malole est le fils ainé de Goudrou. puis viennent : 2 loya - 3 hamöle et - 4 loukkou nés d'une même mère - ensuite : 5 karra - 6 handarsa - 7 sirba. Il est evident que Goudrou est un nom de race devenu celui du pays où s'établirent les descendans de Goudrou. C. M. et Dibar me dirent ignorer comment s'appeler le pays avant qu'il ne fût occupé par les Galla
habitans primitifs du Goudrou γ
Selon les mêmes la terre de Goudrou fut d'abord occupée par goubinao : ensuite par 146 a k'outoumtoume, 3 k'artatou, 4 masala et enfin : 5 amara qui fit place aux 6 borana. Il est certain que les deux derniers noms sont des noms de races ou nations : pour celles qui précèdent je n'ai pu avoir aucune donnée. en tout cas ces noms ne sont ni Agaw ni Amharña.
noms des gada δ
börmadji est l'ainé (angafa) des gada et ce nom ressemble beaucoup au barmadje des falacha hwarasa nom qui signifie chez eux ainé des mize. Le 2e est melba - 3. puis vient moudana - 4 doulo - 5 robale. les 5 gada sont les principaux. 6. möttölle et 7 horata sont fils de melba. 8 bifole est fils de moudana et 9 kirole est fils de doulo. Ces gada ont eu donc pour origine des chefs borana. Dans la genealogie de Choumi, [lui ?] et melba : mǎta son père était horata. Toullo son grand père était melba et ainsi de suite, le fils entrant dans le gada de son grand père. en effet si le fils ètait restreint au gada de son père il n'y arriverait qu'à un age très-avancé le cercle ne recommençant qu'au bout de 72 ans.
somnambulisme ε
on m'a assuré dans le Goudrou n'avoir jamais entendu parler d'un cas de somnambulisme naturel. Il en est de même dans le Gojam à Gondar et dans le Tögray. j'en suis tenté de conclure que le somnambulisme n'existe pas en Ethiopie. Cela tiendrait-il à la race ?
oromo ζ
La religion Oromo est evidemment un Christianisme demi éteint et qui a été importé d'Abyssinie car le Galla qui est l'ennemi mortel de l'Abyssin crie abet, abet quand il implore le Ciel ou son maitre et ce mot abet est gööz ou Tögray. Le Galla invoque aussi Marie et le sabbat absolum.t comme l'Abyssin. Cependant, comme il arrive partout où un peuple n'a pas d'instructeurs, la majeure partie de la religion consiste en superstitions.
fées η
Les G. croient aux fées et C meta a la sienne qui s'appelle nabi wǎari ka. Il l'invite chez lui une fois par an : on danse et l'on boit beaucoup et le zar ne manque jamais de se faire entendre au milieu des chants. Elle demande des bagues, des toges et autres ornemens. mais jamais on n'a connu l'existence d'une zar chez les Galla autrement que par sa voix.
fête des ombres θ
Les Galla comptent les jours comme les Astronomes de midi à midi, ce que je sus parce que je promis d'écrire un gros charme dimanche pour le rendre plus fort : comme il était près de midi nögous abba bosona vint se plaindre de mon manque de parole en disant : midi va arriver et il sera lundi : or lundi est la fête des ombres (ayana aköra) et vous aviez dit qu'il fallait écrire dimanche. mercredi est aussi la fête des ombres ou morts.
jeunes Oromo ι
Habib est le nom d'une des montagnes de Djömma qu'on dit être au nom de 44. Selon l'usage Juif et prob.t Arabe d'aller sacrifier sur les hauts lieux les G. vont faire des libations et egorger des victimes sur cette montagne. Le principal égorgeur ou k'allité est une femme et elle a dernièr.t institué deux fetes ou [ayana ?] habib par semaine c.a.d. que les jeudis et dimanches tous les Oromo s'abstiennent de lait et de beurre sans quoi leurs vaches doivent mourir. Cette abstinence singulière qui ne s'etend pas à la viande me gêna beaucoup d'abord. Chez C. meta le 1er jeudi on emprunta pour moi du lait à une autre maison : le surlendemain un heife (goromsa) mourut et tout le monde de craindre. En conséquence samedi après-midi (dimanche Galla) on me donna de l'eau mieillée au lieu de lait ce qui me vexa beaucoup. Je voulus voir lequel l'emporterait de la superstition ou de l'hospitalité et le lendemain à la p.t du jour je fis seller en disant que j'allais chercher un remède au madabbar. on me comprit on envoya emprunter du lait à un métayer en menaçant de le renvoyer s'il refusait et en même tems on envoya un exprès au M.t Habib avec un sel pour faire absoudre de la defense un hote rouge avec tous ses gens.
actions de graces κ
Ajama signifie fete et aussi génie ou esprit. Avant de manger on jette un peu de pain vers les 4 points cardinaux et ces fragmens de pain restent ensuite par terre dans la maison sans que personne y touche. Avant de boire on fait aussi une petite libation par terre. C'est ensuite qu'on goute. J'ai vu G. meta donner son arita à un domestique qui but 3 gorgées et rendit la coupe à son maitre. Celui-ci continua à boire comme par le passé. quand il mange il donne aussi vers la fin un morceau à ses petites filles qui recoivent en baisant sa main.
politesse oromo λ
Aucun G. ne se leve pour le maitre de la maison en Goudrou mais chez C. mota les esclaves Amhara ont accoutumé l'epouse et les servantes à se lever. D'ailleurs on s'assied pêle-mêle sans distinction de rang. Les G. des 2 sexes tiennent l'ongle du petit doigt de la main gauche fort long sans qu'ils aient pu me dire pourquoi. les autres ongles sont coupés si courts qu'ils semblent 1/2 arrachés.
μ
Les femmes G. couvrent les maisons. quand on a tué un éléphant on est reçu chez soi par tous les membres de la famille avec chants et force boisson.
genealogies ν
mata eut cinq enfans : 1 Goudrou ainé - 2 limmou - 3. talliha - 4 liban - 5 djawi. C. meta n'est pas sûr de l'ordre de ces 4 derniers.
vrai lieu de walal ξ
Dibar me dit très-positivt ce qui suit en se tournant vers le Sud : J'ai Kafa devant moi : alors walal et l'awasi sont à ma gauche. "l'awasi est donc evidemm.t l'awach des A'da'l et l'on comprend comment la flottaison de quelques fabriques Abyssines sur ses eaux ait pu exciter la cupidité et l'esprit de conquête chez les gens de walal alors habitans d'un k'walla." à la fin, ajouta-t-il, les eaux de l'awasi ne coulent pas mais dorment. "ceci est evid.t le lac d'Awsa. "je ne sais s'il faut traverser la mer pour entrer dans walal, mais ce pays-là est mi-parti daga et k'walla." on conçoit ici comment les Galla remontant l'Awasi aient fait une première apparition sur les frontières de la province de Bali.
Sörba Galla ο
Je voulus prier Sore la maitresse de la maison, de chanter et employai par ignorance le mot sörba qui signifie comme on va voir une chose fort différente. Le maitre étant absent on assembla 5 ou 6 femmes et ourse vieille décrépite fut entourée par 3 ou 4 femmes qui 1/2 courbés devant elle semblaient la supplier en disant surtout : ya goftako (o mon Seigneur). Ourse restait silencieuse. Enfin elle commença à avoir des convulsions dans la partie sup.re du corps. Seulement sa tête était violemment jetée en avant et en arrière et cette crise dura 1/4 de minute. Puis elle se tourna vers Sore et commença à la