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157 commerce de Mousawwa' 107

batimens α

Le mouvement du port est de 240 à 250 batimens par an dont 8 à 10 tout au plus sont de gros baghlah. Le droit d'ancrage qui varie de 1 à 2.5 th. produit 400 th. environ par an. Il est partagé entre le capt. du port, ζ l'emir el bahr et les soldats. Ce droit n'existait pas avant Haseyn effendi.

peaux β

Avant le droit établi par ce même gouvn. il est venu dit-on en un an jusqu'à 40000 peaux la plupart de vaches. depuis il n'en vient que 6 à 7000 par an.

café γ

Le café d'Önarya que bien des gens ici et tous à Bombay préfèrent à celui de l'Yemen se vend souvent sur place 80 centimes le kilogr.

laine δ

Il y a une sorte de couverture de laine grossière qu'on exporte d'ici et dont l'origine parait être au N.O. des hǎbab : elle se vend sur place 1/8 ou 1/4 th. et en Yemen 1 et 1.5 th. cet article est consommé par les Arabes.

esclaves ε

Il ne vient guère plus des mille esclaves par an de ceux qui ont passé le Takaze. Il est difficile d'estimer le nombre d'esclaves A'far et Kostan volés par les Saho et vendus ici. on en embarque plusieurs en contrebande.

droits ζ

α La portion de ce droit pour les soldats est juste parce que deux d'entr'eux vont garder chaque batiment dans le port tant qu'il y a des marchandises à bord. B estime le total de ce droit à 300 th par an.

recettes η

Le même estime ainsi les dépenses : 12060 pour les Belaw de Dokhomo 800 th. pour les employés de tout grade. 200 th. pour [réserve] ou 22000 th. par an. Les droits s'élèvent à près de 40 000 th. sur les marchandises car le mouvement commercial est de plus de 400 000 th. ou 2 112 000 fr. au pair et les droits sont de 10% mais l'excédant de 18 000 th. de douanes 168 η est en partie éludé par la contrebande et en partie volé par les employés car on s'arrange en général pour que mousawwa' ne donne aucun revenu à Djiddah.

contrebande θ

neuf dixièmes du civet entrent en contrebande car le droit est exorbitant.

Le nayb perçoit 1.° une achor ou 1/10 en nature quand la caravane passe ou plutôt quand on l'a arrêtée à hamhasso. 2.° un awayd (don) de 7 1/2 % perçu en argent [ajout] non [/ajout] sur les 9/10 de marchandises qui restent mais sur la quantité primitivt. recensée à hamhasso ce qui equivaut environ à un second droit de 10%. 3.° un (fasas) qui se conclut par négociation quand les marchands Abyssins sont prêts à s'en retourner sans quoi le nayb leur refuse un guide. ce dernier droit monte souvent à 1000 th. pour une seule caravane ; astif angöda paya pour lui seul 600 th. et jamais caravane n'est retournée pour moins de 400 th. Jadis le cadeau de retour était une poignée de café par outre pour le findjan au nayb : puis il voulut un esclave puis il prit 100 th. effectifs comme prix de l'esclave. En somme le nayb quel qu'il soit est le plus gr. voleur de caravanes qui existe. Après qu'il a tondu les marchands on leur prend encore 10% ici sur ce qui leur reste. le dernier gouverneur prenait jusqu'aux tafar ou lanières de cuir à ceux qui n'avaient pas autre chose à donner.

nazil ι

Après le nayb et la douane de l'ile le marchand Abyssin doit encore subir la tyrannie du nazil. il doit en prendre un et ne peut en changer durant tout son séjour mais seult lorsqu'il revient une autre fois. c'est presqu'un abban plus les droits qu'on a payés. le nezil qui est toujours un marchand vend le café à la livre de 448 gr. et l'achète aux Abyssins à la livre de 616 gr. Quand Kahsay gros marchand chrétien accusa son nazil A'ly Sarour de l'avoir trompé celui-ci l'accusa d'avoir insulté la religion musulmane et lui fit appliquer des coups de baton par le gouverneur A'ydin Agha. Si un Français voulait s'établir nazil il devrait avoir 10000 th. environ pour acheter d'avance d'après les lettres de ses correspondans Abyssins, les marchandises de retour, car à Baŧé toutes les affaires se font au comptant. on [garderait ?] 8% de commission dont 1/2 de la part des vendeurs à Baŧé. Le nazil porte le même nom dans la langue de Baŧé en Tögryaña hadar en Amarña adar. En droit le maitre de la maison où l'Abyssin couche la 1.ère nuit de son arrivée est son nazil. En général dès son débarqt on l'entoure et on l'ennuie pour savoir qui est son nazil.

Les grains de verre de couleur foncée étant recherchés comme ornemens par les Habab sont devenus la petite monnaie de Baŧé. A mon arrivée le change était 32 harf de 120 grain chacun pour un thaler. M. maferrah un autre marchand et le chef des soldats achetèrent à Djiddah des grains plus petits de 1/2 au taux de 160 à 170 harf par thaler mais comme marchandise : ils payèrent comme telle à la douane et puis s'en servirent pour changer des