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Menaa
Accouchement
15 février
Nous étions à l'école de Menaa, prenant des
mesures anthropométriques, lorsque l'on vint chercher
Mme Grégoire, l'institutrice, pour assister la jeune
femme de son domestique Ali qui commençait
à ressentir les premières douleurs.
Nous décidons d'accompagner Mme Grégoire.
La maison était voisine de l'école. Après avoir contourné des éboulis, restes de maisons effondrées, nous franchissions le seuil fort usé après avoir poussé une porte basse nous entrons dans une grande pièce obscure.
La jeune femme - assez jolie, ancienne danseuse - de Bouzina souffre. Assise sur un tarbout en bois (qui sert au pétrissage de la pâte à galette) recouvert de quelques chiffons, se cramponne à une ceinture de laine doublée d'une corde, fixée par un nœud [croquis] à [l'un des ?] piliers, alors que sa tête repose de temps en temps sur ce fût de genévrier.
Un beau fichu vert pose sur sa tête, un foulard rouge passe sur ses oreilles alors qu'un turban [croquis de la pièce ; légende du croquis : a: la patiente, b : berceau , c: couche, d : vieille, d&e : 2 amies près du foyer f: chèvre] en laine blanche aux extrémités géranium est tordu autour de sa tête. Une robe noire à pois blancs pendait lamentablement sur ses genoux écartés. Un tajdidh noire recouvrant un blanc était attaché sur sa gorge avec une fibule d'argent. Ses bras étaient ornés de 5 paires de bracelets du même métal.
[croquis] Un berceau est préparé, c'est une simple natte d'alfa repliée en trois dans les plis de laquelle sont passées 2 cordes de poils de chèvre attachées à 2 piliers de la maison ; deux baguettes de