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l'opinion de M. Jules Quicherat, que je me suis appropriée. Quelque solide que soit cette conviction, mon cher confrère, je ne vous la dis cependant que tout bas; car soutenir que, vers le troisième siècle, en vue de Poitiers, sur les hauteurs qui entourent notre vieille cité, de nombreux chrétiens aient versé leur sang pour le nom de Notre Seigneur Jésus Christ, c'est une énormité qui révèle un demi-partisan de l'apostolicité des Eglises de l'ouest et du centre des Gaules. Or dans les principes de certaine école historique actuelle, est-ce que à part quelques pasteurs sans troupeau, quelques chrétiens isolés, tout le pays

n'était pas, jusqu'à l'empire de

Constantin, resté absolument payen? Comme Saint Simplicien, dont on montrait encore, il y a 50 ans, le lieu

du martyre, près de la porte de

Saint Cyprien; comme Saint Cyprien lui-même et Saint Savin, Saint Avertin et ses compagnons, dont les reliques restés avaient été tranférés de Touraine à Vivône et à Chenéché comme un autre martyr, souvent encore invoqué autour de Poitiers pour les enfants rachitiques, sous un nom sans doute emprunté au mode de son supplice (sanctus fustigatus), les soixante douze martyrs immolés aux Dunes, ne seraient que des légendes sans fondement historique, que des contes de bonnes femmes aussi ignorantes que crédules. En admettant les martyrs des Dunes, nous nous serons donc, vous et moi, laissés entrainer à