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6) adossé à la tête du sarcophage. Le long des murs quatre sépulcres en marbre blanc de personnages inconnus mais dans lesquels Grégoire de Tours n'hésiatait ps à reconnaitre des chrétiens à raison des sujets sculptés sur leurs faces " unde non ambigitur eso christianos, qui ipsae historiae speulcrorum de virtutibus domini et apostolorum ejus oppositae sunt".
Au Xè siècle, on était moins réservé, l'auteur du libellus de sancti ecclesiis Clermonti (Lebbe II 707) a des attributions pour toutes ces tobes "ubi S Venerandus et St Linguinus et S. Nepotianus, et S. Cevitus et S. Clara et alii sex millia ducentorum in copore quiescunt quorum nomina deus scit."
Quoiqu'ol en soit des corps renfermés dans ce sarcophage, qu'ilsfussent ceux des parents de Vénérend, qui était de race sénatoriale, ou ceux de ses successeurs à l'évêché de Clermont, les monuments appartiennent au type habituel des tombeaux chrétiens de la Gaule représentant comme le disait si bien Grégoire de Tours les miracles du Seigneur ou la réunion des apôtres. A défaut des originaux qui ont disparu, nous possédons les dessins de Beaumesnil colligés par Tersan: C'est le style des sarcophages chrétiens d'Arles: L'art antique s'y retrouve (1)
(15) Tout autre est le caractère des sculptures de Poitiers qu'il n'y ait eu qu'un sarcophage à l'origine, comme
je le suppose, ou qu'il y en ait eu trois comme le
veut le P. de la Croix, les fragments qui nous sont parvenus sont d'une grande unité de style, si on peut donner le nom de style à l'uniformité dans la barbarie, ils sont de même travail que les parties primitives du monument de Mellebaude, et c'est l'unité
(1) voir à l'appendice la description de ces tombeaux. Nous possédons encore en Provence une memoria chrétienne, celle de Maximiani meublée de quatre tombeaux dot trois ontreçu au moyen-âge les noms de Ste Madeleine, ste Sidoine, Ste Marcelle, le quatrième conservant le nom de Maximien. Mais comme tout document historique fait défaut pour nous apprendre, non seulement quand vivait ce Maximianus, mais encore de quelle cité il était evêque nous manquons d'éléments certains pour déterminer la date de cet [illisible] funéraire qui parait dater du Vè siècle comme la memoria de Veneranda avec laquelle elle offre plus d'un rapport. On en trouvera le plan dans les monuments inédits de Ste Madeleine, par l'abbé Faillon. T.I. p 490.