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3) de l'hypogée découvert en 1879 n'est en rapport avec aucun sarcophage et n'a pour but que de procurer l'air et la lumière nécessaire.
(2) Le père de la Croix nous a rendu un spécimen unique en son genre, d'une sorte de sacrement qui après avoir été commun dans la Gaule mérovingienne, a disparu de notre pays, une memoria, c'est à dire le tombeau d'un personnage de marque. Comme c'est le titre inscrit au fronton même de l'édicule et qu'il est répété dans une notice historique gravée sur le montant gauche de la porte, l'équivoque sur ce point n'est pas possible. Le fondateur du monument, un certain Mellebaude, qui prend le titre d'abbé, nous apprend qu'il l'a construit pour y abriter un tombeau; l'origine est donc certaine.
Mellebaude avait préparé un lieu de prières en même temps qu'un lieu de sépulture suivant une pratique bien connue de l'époque mérovingienne. Un autel se dressait dans la memoria à côté du tombeau du fondateur; la présence d'un autel impliquait celle des reliques et la célébration du culte une dédicace. (3) Aussi une inscription peinte sur mur au fond du réduit septentrional T rappelait-elle cette dédicace qu'elle fixe au 30 juillet , avec l'indication des principales fêtes célébrées dans cette chapelle funéraire.
Telle est l'impression qui résulte de l'inspection du monument, du plancher du P. de la Croix et que Mr l'abbé Duchesne a parfaitement mis en lumière.
Mais l'inscription de la dédicace est fort altérée et hormis la mention de cette cérémonie, est devenue inintelligible. Elle a de plus été recouverte en partie par un texte plus récent également en lambeaux qui ne contribue pas à l'intelligence de l'ensemble. On peut reconnaitre toute fois un catalogue des reliques. Les lacunes sont telles qu'une restitution sérieuse est impossible et que la meilleure interprétation ne vaudrait pas le temps perdu à la chercher parce qu'elle serait absolument hypothétique. (4) C'est cependant