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Mellebaude [n'entrons?] pas, dans les inscriptions gravées de la porte, l'intention [rapporter? raffecter?] la crypte à recevoir des reliques de martyrs quelconques locaux ou étrangers. Il la dispose pour sa propre sépulture. C'est lui même qu'il songe à honorer malgré son indignité en mettant son tombeau près d'un lieu ou se fait et se renouvelle un grand concours de pieux fidèles, venus de toutes parts. Ces concours Mellebaude n'en dit ni la cause ni l'origine, mais il devait être antérieur à Sainte Radegonde, et bien enraciné quand la Sainte Reine avait recu d'Orient et placé dans son monastère de [Ste Croix?] les plus Augustes reliques de leur chrétienté et qu'elle même inhumé dans la basilique qu'elle avait fait élever avait attiré dans la ville de Poitiers des foules de pèlerins qui, après 13 siècles, se [illisible] encore autour de son tombeau. Mellebaude dans l'exemple ne peut créer un cimetière chrétien sur le plateau des Dunes, ne saurait être le créateur du pèlerinage qui y existait de son temps malgré la concurrence de sanctuaires si voisins de Ste Croix et de Ste Radegonde. Mais le pèlerinage au plateau des Dunes fut pour Mellebaude la cause déterminant du choix de l'emplacement de la sépulture. Il voulut reposer sur une terre [illisible] du sang des martyrs où gisaient encore leurs restes. Pour supposer avec le R. P. de la Croix avec M. [illisible] Barbier de Monsault que Mellebaude eût fait sa crypte surtout pour les martyrs eux mêmes, il faudrait admettre qu'il possédait antérieurement leurs ossements. Comment serait il venus en sa possessions, depuis combien de temps étaient-ils découverts et où avaient-ils été conservés d'après l'intervalle.