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Sans autre préambule, Messieurs, j'arrive à l'énumération des découvertes que nous avons faites jusqu'à ces jours. Le plan géométrique que j'ai dressé minutieusement et que vous avez sous les yeux, vous donnera toute facilité de suivre nos explications. Nous y avons désigné par des hachures foncées des constructions du Ier siècle qui sont indirectement retrouvées ; par un pointillé, celles que nous n'avons pas encore vérifiées, mais qui suivant toute probabilité doivent encore exister, enfin par des hachures claires les habitations qui couvrent actuellement le sol. Ces thermes semblent avoir un certaine similitude avec ceux de Carthage à Rome ; comme eux ils ont un périmètre régulier compose des murs parallèles, et presqu'au centre se trouvent agglomérées les constructions principales. Nous possédons déjà, comme nous l'indique le plan, la plus grande partie des murs d'enceinte ; ils marchent presque partout deux par deux, parallèlement entre eux et se rencontrent à angle de 90 degrés avec ceux qui se trouvent à leurs extrémités ; leurs épaisseurs varient de 0,90 centimètres à 1 mètre 20 centimètres. Le mode de construction indique qu'ils ont été faits avec le plus grand soin : les fondations reposent sur fonds solides ; les mortiers blancs sont fins et parfaitement mis en oeuvre ; les appareils sont réguliers et échantillonnés (opus reticulatum), de trois pouces de côté, souvent même presque cubiques et garnissent les deux faces ; des joints ont été faits au fer. La destination de ces murs, je l'avoue, ne nous est pas encore assez connue pour que nous puissions l'indiquer avec certitude ; mais les suites de travaux joints à l'analyse des grandes thermes de Rome nous mettront certainement en mesure de se faire bientôt. L'espace compris entres ces murs d'après ce que nous en possédons actuellement représente une surface de 2 hectares 93 ares et 22 centiares ;