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Le plan dressé a cet effet par l'architecte de la ville reproduit très facilement l'état des lieux ; en jetant un coup d'oeil sur ce plan, on voit que, sur un parcours de 108 mètres, la partie de la rue du Pont neuf qui constitue les abords du temple St-Jean. Comprise entre les rues Ste-Croix et du Coq suit une direction a peu près parallèle a l'axe du monument, mais la largeur de cette voix qui aurait du naturellement être prise sur les propriétés riveraines, par parties égales, a été reportée en vue de ménager le Jardin de la Préfecture, presqu'en totalité d'un seul coté, sur la propriété des religieuses de Ste Croix, en face de laquelle la voie contourne le monument. Il suit de ce tracé que la coté droit de la rue se trouve, sur toute l'étendue précitée, a peu de chose pris dans l'axe de l'édifice. Qui, vu du coté du Pont neuf, comme du côté opposé, ne se montre à découvert que sur la moitié de sa largeur.
L'extrême dificulté du passage entre la façade antérieure du temple St Jean, et la partie des constructions des Dames de Ste Croix formant avant corps sur leur bâtiment principal vient ajouter encore a ce que le tracé actuel a de si défectueux. A l'endroit dont il s'agit la voie est exceffivement refserrée ; à l'inconvénient, de cet étranglement se joint celui d'un changement de direction tellement brusque, malgré toute l'habileté des cochers dont la vue d'étend a peine a quelques pas devant eux, des collisions sont toujours a redouter. Ces craintes ne snt que trop justifiées par le nombre d'accidents qu'on aurait a signaler, le plus grave qu'on se bornera a citer a failli couter la vie au propriétaire d'une voiture dont les chevaux, malgré les plus grands efforts pour s'en rendre maître, sont venus se briser contre la façade du temple St Jean.
Il serait superflu de s'étendre davantage sur ce qu'un pareil état de choses présente de danger, sur la nécessité d'y porter remède ; cette nécessité personne ne la conteste. Il ne nous reste donc qu'a indiquer les modifications proposées au tracé actuel ; la plus importante consisterait a dégager le monument dans tout son pourtour, de manière que la circulation qui n'a lieu aujourd'hui que d'un seul côté puisse s'effectuer des deux côtés de l'édifice. On éloignera ainsi toute crainte de danger, car il suffira dans le cas d'un simple arrête du Maire qui astreigne tout conducteur