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en morceaux qu'elle se proposait d'utiliser comme macadam dans l'une des routes nationales voisines. Tous les renseignements qui viennent d'être donnés sur notre antique Limonum à l'époque Gauloise, sont les seuls qu'il m'a été possible de réunir ; ils sont, je le reconnais, fort incomplets et je le regrette, mais ils permettent néanmoins d'affirmer que ce centre de la tribu des Pictions était bien un opidum d'une certaine importance, et de plus, ils nous ont fait connaître les parties essentielles dont il était composé. Parlons maintenant des modifications considérables que les Romains y apportèrent lorsqu'il furent entièrement maîtres des Gaules. 2. Poitiers pendant les trois premiers siècles. La conquête de la Gaule par Jules César fut, comme on le sait, entièrement achevée 50 ans avant l'ère Chrétienne, et la plupart des villes qui sont aujourd'hui chefs-lieux de nos Départements, adoptèrent, sous le principat d'Auguste, la civilisation et les usages Romains. Nous pouvons donc faire remonter à cette époque les premières transformations qu'eut à subir notre vieil oppidum, mais on faisait cependant remarquer que ces transformations se développèrent progressivement pendant les trois premiers siècles, et furent arrêtées à la fin du troisième, alors que les Barbares saccagèrent et brûlèrent le plus grand nombre de nos villes parmi lesquelles se trouva Poitiers. D'après ces observations il est aisé de comprendre qu'il n'a guère été possible, à nos devanciers de même qu'à moi, au cours des investigations que nous avons faites dans le sous-sol de Poitiers, de déterminer le siècle des substructions que nous y avons rencontré. C'est pourquoi je me contenterai d'indiquer l'état des transformation dans lequel se trouvait la ville Romaine à la fin du IIIe siècle. Poitiers devait posséder à cette époque, comme toutes les villes Romaines : une , et des Portes, des Rues, des Arcs