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que l'homme n'a touchées que pour les fixer au sol ; des cairn, tumulus de pierre ; des cromlech, allées couvertes ; des menhir, pierres levées ; des dol-men, des tables de pierres, des cercles de pierre, etc. On ne connait pas une seule construction gauloise en pierres taillées" (7). Nous voilà donc parfaitement renseignés sur les usages auxquels servaient les oppidum, de même que sur les conditions dans lesquels les emplacements étaient choisis ; dès lors il nous fait indiquer les points de similitude qui existaient à l'époque gauloise entre les oppidum et Limonum. Comme les oppidum, Limonum consistait en une vaste presqu'île orientée du Nord au Sud et presqu'entièrement entouré de deux rivières, le Clain et la Boivre, qui se rejoignent au Nord-Ouest ; il avait certainement possédé quelques retranchements, mais on n'en jusqu'ici retrouvé aucune trace, sans doute parce qu'ayant été construits avec des pierres et du bois pour mortier et sans fondations, les Romains les auront fait disparaitre ; il s'y trouvait aussi des emplacements occupés par une petite population qui y vivait à demeure , de voies ou chemins qui la mettaient en relation avec les habitants des localités voisines et régionales ; voici du reste de la description complète de sa topographique de l'époque qui nous occupe et les quelques renseignements importants qui l'intéressent (8). Cette presqu'île qui constituait Limonum et dont le sommet était dans sa longueur relativement plat, avait ses flancs Nord et Est presqu'entièrement déclives jusqu'aux berges des deux rivières, tandis que ceux orientés au Sud-Ouest et au Sud-Est, qui sont à droite et à gauche de la rue actuelle de la Tranchée, étaient fortement escarpés ; elle avait certainement possédé des retranchements et même des campements militaires puisqu'en 702 de Rome (51 av. J.C.), elle fut assiégée par Dummacus chef des Andes (Angevins) auquel s'étaient jointe une partie des Pictons alors divisés en deux camps, et défendue par Duracius chef de l'autre partie des Pictons