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que je commence. 1. Poitiers à l'Epoque Gauloise Limonum était alors le principal oppidum de la tribu des Pictons ; mais avant de faire connaitre ce en quoi il consistait, il nous faut expliquer ce que l'on entend par oppidum. Un oppidum, nous apprend M. G. Bulliot, dans la Cité Gauloise qu'il publia en 1879, d'après tous les auteurs anciens, était un lieu de refuge contre les incursions des ennemis (2), qui consistaient généralement , près des cours d'eau, en îles situées au milieu des fleuves (3) ; on y établissait des retranchements composés de bois et de pierres brutes fort bien assemblées, mais sans mortier (4), et il était approvisionné, en temps de guerre, de tout ce qui était nécessaire pour soutenir un siège et nourir la garnison employée à sa défense. Quant aux populations qui y venaient s'y réfugier, elles pourvoyaient elles-mêmes à leur subsistance, chacun s'empressant d'y emporter ses vivres, ses grains, ses troupeaux, son mobilier, tout ce qu'il possédait, tout ce qu'il pouvait du moins soustraire au pillage de l'ennemi (5). Cet éminent archéologue prend également soin de faire remarquer, que "l'oppidum renfermait, dans sa partie désignée sous la dénomination de urbs, un quartier réservé à la population qui y vivait à demeure, et que d'après les découvertes archéologiques, parmi cette population se trouvaient des artisans tels que charrons, forgerons, potiers et tisserands, qui pouvaient facilement vendre leurs produits ou louer leurs services aux habitants des vallées et des plaines. Hors de là, ajouta-t-il, l'oppidum ne comptait plus après les encombrements tumultueux de la guerre que quelques troupeaux qui paissaient l'herbe dans son enceinte silencieuse et sur ses retranchements déserts" (6). Et pourtant de la Religion, il nous dit : " la Religion des Gaulois, pas plus que leur état politique ne leur imposait des constructions publiques ; les druides n'avaient pas de temples. Les seuls monuments qui nous soient restés de cette civilisation sont des pierres brutes