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prendre la détermination que vous demandez de moi, que l'Eglise se soit expliquée, et m'ait tracé la conduite que je dois tenir. Dans tout ce qui appartient à l'ordre civil et politique, la Loi, la Nation, le Roi, ne trouveront nulle part de soumission plus entière et plus étendue que la mienne.

S'il ne s'agissait que d'intérêts temporels, je me ferais un devoir de suivre vos conseils ; mais puisqu'il est question des intérêts de la religion, je vous prie, Messieurs, de considérer que je suis votre pasteur, que je vous dois l'enseignement et l'exemple, et que je me rendrais indigne de votre confiance, si, par une crainte pusillanime et une lâche condescendance, j'abandonnais les droits d'une religion que j'ai le bonheur de professer avec vous, et dans laquelle je veux, avec la grâce de Dieu, finir le peu de jours qui me restent à vivre. Je suis avec respect, Messieurs,

Votre très humble et très obéissant serviteur M. L. Evêque de Poitiers.