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par une sorte de plateau d'abord, puis des sierras calcaire couvertes de robles aux larges feuilles vernissées. Au coucher du soleil arrivé en haut d'un canon. Descente raide dans une atmostphère de plus en plus tiède, parfumée de fleurs semi-tropicales. La lune éclaire les hauts escarpements calcaires et des sierras, des bois et des plateaux immenses... Le fond du canon, une rivière. Bolanos. Vieille ville minière à demi en ruines avec d'impressionnants palais dont il ne reste que la façade, bleue sous la lune. La place avec son église où on voit le ciel, ses vieilles maisons, son énorme palais à contreforts comme une forteresse. Des [guitaristes ?]. beaucoup de caractère. Le "président municipal" semble régner mais non gouverner ; c'est Dn Juan Chiu qui nous reçoit à la fois abarrotero et marchand de bétail, métis de chinois et mexicaine. Nous dormons sur le portal de son patio.
28 septembre domingo Messe dans une église baroque. Les hommes d'un côté et les femmes de l'autre, tous assis par terre. Le curé est allé à Rome (revenu en 42) ; je me présente : il sort... mon [édition d'Arregui"!! ?] Il me montre les ruines d'une énorme église XVIIIe commencée et inachevée...etc. parle longuement avec moi devant don Juan : cela me vaut gros prestige !
29 septembre. Départ matinal, avec "remudas" sous la conduite d'un ranchero de pur type espagnol. Bannelos (nous passons par son petit rancho couvert de paille et pauvre, mais très propret). Il a 7 enfants ; l'aîné d'un 15ne d'années lui baise la main à son arrivée : reste de moeurs partriarchales. Longue montée raide. Une sorte de plateau, crête. Descente plus lente dans des bois de "robles" clairsemés, puis très rapide dans une barranca où coule un torrent clair. Remontée, redescente dans une autre barranca profonde, étroite et sauvage avec des bois plus verts et plus fournis. qq. bétail, gras. La dernière descente, longue sur un plateau couvert de hautes herbes, sans bétail : le territoire des Huichols qui n'ont guère de troupeaux