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Aujourd'hui, 14 sept 1905. Je reçois de M. M. Deguignet, clerc de notaire à Pont-Labbé, une lettre me demandant de lui remettre les manuscrits de son père. Je lui réponds par la lettre ci-dessous : « Je suis, en effet, possesseur de 24 cahiers manuscrits que votre regretté père est venu m’apporter spontanément en juin 1898. Il voulait m’en laisser la libre disposition sans condition, affirmant qu’il n’avait plus personne qui s’intéressât à lui. Lecture faite de ces manuscrits et ayant constaté qu’ils présentaient un tableau, d’autant plus curieux qu’il était plus sincère, de la vie d’un homme du peuple en Basse-Bretagne, je ne me reconnus pas le droit de les accepter en don, et il fut convenu, entre Deguignet et moi, que je lui verserais une somme totale de 200 F (deux cents), moyennant quoi il me conférerait la propriété de ses manuscrits et le droit exclusif de les faire paraître à ma convenance et sous telle forme que je jugerais préférable. Si je trouvais un éditeur pour les publier en volume, il était entendu qu’au cas où il y aurait des droits d’auteur, ils me reviendraient après sa mort. Cette éventualité ne s’est pas encore produite. Mais les deux cents francs ont été versés à votre père, en deux fois, et j’en ai quittance de sa main. Quant aux conventions relatives à la propriété exclusive qu’il