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du causse de Larzac.

Ce mercredi, 2 octobre 1912. J'ai pris à dix heures le train pour Lannion, où je vais déjeuner chez Hernot et d'où je repartirai cet après-midi sur Morlaix (festival Corbière). Je vais là-bas faire une causerie sur les poëtes de la mer.

Rappeler d'abord dans quelle circonstance dramatique je donnai mon adhésion au Comité du Monument Corbière. Sur la Provence : la sirène cornait, cette sirène moderne qui n'a de commun avec ses sœurs antiques que les malheurs dont sa voix est trop souvent l'annonciatrice.

Même jour - avant déjeuner, chez Hernot. Les Hernot actuels furent trois garçons, dont Yves est le seul survivant. L'aîné Jean-Baptiste, mourut à 22 ans pendant qu'il était encore à l'Ecole des Beaux-Arts. Statuaire remarquablement doué, comme l'attestent les œuvres [debiz ?] que possède M. Hernot, en particulier son buste par lui-même. Le second également bien doué, élève des Beaux-Arts aussi, mourut jeune. De onze enfants seuls deux ou trois survécurent. En voyant les premiers disparaître, encore en bas âge, [Ervoan?] dit un jour à sa femme : - Dieu ne veut pas que nous ayons d'enfants, apparemment. Le mieux est donc que je me fasse moine, et toi bonne sœur.

Mais Jeanne n'entendait pas de cette oreille. Elle n'avait pas le mysticisme forcené de son mari.