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De Transcrire
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27.4.80

Absente du Brusc toute la journée, j'y entre au coucher du soleil, un peu éberluée par le choc que me procure le monde que je viens de quitter. De Toulon au Brusc il y a 20 minutes de route. Vingt minutes, c'est peu pour changer d'univers et je contemple, comme si je le découvrais le paysage pourtant familier du port.

Il y a deux heures de cela. Maintenant le ciel se pique d'étoiles imprévues.

Je n'ai pas vu venir la nuit. En levant les yeux, je ne distingue plus que la masse noire et vivante de l'eau. Successions de flaques dorées sous les réverbères les plus lointains, longues traînées vibrantes depuis ceux qui sont juste en face de moi.

Mais, au fait, c'est ça que je vois et non la masse noire qui en est déduite et que je ne fais que deviner. Marrant cette inversion de perception !