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Au bazar, Kate fait acheter ^par Saleh, des chasse-mouches que vend un gamin : chicane assez longue avant l'achat. Nous avons fait la promenade en calèche à 2 chevaux, plus miteuse seulement que celles du Caire. Les femmes toujours, avec un pan de leurs châles dans la bouche. Va une très élégante, avec des bas violet d'évêque. Rentrés à bord pour luncher. De grands corbeaux gris aux ailes noires, comme nous en avions vu, à la mosquée de Mohammet-Ali. La maison du copte, derrière nous, a une petite pompe à vapeur bien dissimulée qui pompe constamment l'eau du Nil. Harry a invité 2 jeunes couples à déjeuner, l'un très gentil, le mari Mac Clellahan, architecte qui vient de vivre 2 ans en France et dont le père a une propriété près de Dijon. Il va s'installer comme architecte à Philadelphie, près de Cret dont j'ai parlé avec lui. Les oiseaux à diner étaient, comme ces derniers jours, non des bécassines, mais des pigeons. Les marchands de châles sont encore venus offrir sans succès leur marchandise : il fait bon chaud l'après-midi avec un souffle de brise bien agréable. Nos hôtes nous ont quittés. Et nous jouissons d'être seuls, malgré les mouches. Le fleuve immobile et jaune de miel dans le barrage. Les arbres qui ombragent le quai, les acacias lebbek sont les même que les locust trees du Kentucky dont je cueillais jadis les gousses à Hillerest. - Nous apprenons ici par l'Egyptian Gazette, la mort du président Ebert - Le journal dit qu'on n'enverra pas cette année la tapis sacré à la Mecque, à cause des conditions peu sûres de la contrée arabique, et l'on décourage même les