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sur la rive d'en face village dans les palmiers, avec minarets que Kate prend pour des phares et qui y ressemblent en effet de tous points. Mais ce sont des phares religieux. Le Nil beaucoup plus droit ici. Nous allons rejoindre la rive droite et les montagnes de craie qui se sont de nouveau rapprochées. Ce village, c'est Shekh Abada. Grand Goubba de pierre et de boue au bord immédiat du fleuve, dans un jardin clos avec une touffe de palmiers, coiffée d'une coupole en forme de tabouret, surmontée d'un croissant de fer. C'est probablement la tombe du dit Cheikh. Berge en désert, pierre et sable, croulant par morceaux. Au dessus quelques roches noirâtres : ce sont, en réalité, des ruines de maisons de boue. Et nous traversons donc les eaux qui baignerent dans la mort les admirables formes du jeune Antinoüs. Un épervier vole presque à toucher la dunette de notre bateau. - Des prises d'eau au Nil, jusqu'à 3 pompes à bras successives sur le meme petit canal élevant l'eau. Les montagnes se sont de nouveau écartée : grande berge cultivée et plantée d'arbres. Nous arriverons bientôt à Tell-Al-Amarna, sur la rive droite, non loin de la cité bâtie par le roi Herétique de la XVIIIe dynastie, Khu-en-Alen ou Amenophis IV, fils d'Amenophis III et de la fameuse reine Ti ou Tiyi qui, au culte d'Ammon-Ra, roi des dieux et seigneur de Thebes, prépara celui d'Aten, le disque solaire La reine étrangère et son fils impie soulevèrent une révolte et il se retira plus au nord, à l'endroit appelé aujourd'hui Tell-al Amarna où il construisit une ville magnifique avec l'aide du célèbre architect Bek. Sa mère l'y rejoignit et ils y vécurent paisiblement. Dans les environs de Tell-al Amarna la célèbre carrière d'albâtre de Hat-Nub. Le nom de Tell-al Amarna vient du nom d'une