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à ce propos, il me répond qu'on a sans doute mis chanteur pour dire quêteur d'aumônes, et qu'en tout cas il n'a jamais eu de voix et n'a jamais chanté. Il dit son "asignalement" : ds son village, on est gallo, et il ne sait pas le breton. - Curieux, ce nomade d'une espèce particulière, qui promène à 73 ans l'uniforme endossé par ses vingt ans, et qui sans doute n'est nullement ému par le contraste. - Il n'est d'ailleurs que médiocrement content de la recette, à ce qu'il me répond quand je lui demande si les affaires marchent.

A noter, parmi les choses que mon hôtesse m'a dites ce soir : à la maison de la fabrique, dite aussi maison de St Cornely, on vend au paysan des paquets de corde bénite pour attacher leurs bêtes, non seulement en foire, mais chez eux, à l'étable. Ces cordes, qu'on fait venir des parages de Landévant, sont censées porter bonheur.

Mon hôtesse m'apprend encore que le pardon de St Cornely dure huit jours, d'un dimanche à l'autre. Commencé le 2e dimanche de septembre, il ne finit que le troisième. Il vient des pèlerins jusque du Finistère. Et il y a les pèlerins de nuit,