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longue robe noire qui a tout bêtement un parapluie sous le bras. Avons longé à un moment donné le cimetière musulman, puis plus tard le cimetière européen.
Notre Drogman, très, très bronzé, mais jolie figure fine ; son nom Sonnih. Il a sa famille au Caire, mais est presque constamment sur le Nil. Il parle anglais, français, italien, allemand, Hollandais. Nous avons un bon compartiment de [Rer?]. Beaucoup d'Anglais et qques luxueux Egyptiens. Même deux Egyptiennes très élégantes, l'une d'elles très peinte, le voile arrangé en chapeau autour de ses cheveux et le voile d'en bas en trille blanc qui laisse en somme voir tous les traits. Naturellement, elle est toute vêtue de soie noire, avec des rappels de couleur de ci de là. Il y en a de ces riches Egyptiennes qui ont même de la fourrure autour du cou. La façon de saluer consiste à porter les mains, les doigts joints, au Fez.
Nous avons traversé le lac Mareotis, la gde étendue plate, sables, eau, cultures, roseaux. Déjeuné dans le wagon de la Cie internationale des Wagons-lits-service promptement fait par des Egyptiens en robes blanches, ceinturées à mi-corps. Ns arrivons maintenant la rive droite d'un canal une des branches du Nil. Sur la levée de l'autre rive une vague route où défilent tous les types, montés à ânes, à chameaux ou conduisant des buffles. Des gens charruent. Des bœufs ou des ânes tournent le levier des chadoufs. Des drainages partout. Des villages de boue, comme ceux des Indiens, des pailles de maïs séchant sur les toits. Des petits carrés de fenêtres en bleu vif dans les plus soignés. Les bœufs de labour