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124 à droite l'aile dix-septième siècle que ce gardien nous a fait visiter (escaliers en bois, marches faites de madriers imitant les blocs de pierre de l'escalier féodal. - Gdes pièces à boiseries déclinquées. Vieux portraits en train de s'écailler par l'effet de l'humidité et de l'abandon. Belle dame au profil hautain et souriant, dans l'un de ces cadres ovales. Une autre, à figure déjà mangée. - Tout cela dans une chambre à alcôve où couchera Mme de Montesquieu quand elle viendra un de ces jours prochains. - Il y a 36 ou 40 ans, une Ecole d'agriculture était établie à Trécesson : une des chambres porte encore sur les battants de sa porte 17e siècle : "Cabinet du Directeur". Bureau dans une embrasure de fenêtre, avec casiers verticaux pour les registres. - Le boudoir, non loin : héros à la Louis XIV, lance en main, s'avançant vers un rocher. Dans un autre panneau, au pied du même rocher, belle dame assise, avec des nus très voyants, au bord de la mer, d'une mer démontée où une galère royale semble faire naufrage. Sur un 3e panneau, héros couché, toujours à la Louis XIV, indolent et magnifique. Est-ce le triomphe après la lutte pour la conquête de la femme couchée entre les deux ? - Tas de vieilles choses partout, pieusement respectées, même et surtout les bidets, les bassins plats et les pots de chambre. J'écris ceci sur la terrasse à charmille, les pieds pendant au dessus de la douve qu'un pont à deux arches et à une pile franchit le tout enguirlandé de lierre. L'eau dort, envahie par les plantes aquatiques, joncs et ciguës