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Ç’a été une sorte d'épisode de l'alliance franco-russe avant la lettre que le mariage de la princesse Marie [Naikine ?] avec le comte de Chauveau.
Il était de noblesse douteuse. Ce fut une des raisons pour lesquelles il rechercha la Bretagne. C'est une terre primitive. Le respect du paysan pour le propriétaire y a encore quelque chose du respect du vassal pour le suzerain. Les imaginations y sont restées très sensibles au prestige des noms. Et puis toutes choses y prennent très vite une couleur [curienne ?]. Le comte de Chauveau se persuada non sans raison que son écusson trop neuf y prendrait vite la patine du temps. On y appelle encore le citadin "mon gentilhomme". Au bout de quelques mois de séjour, le comte put se croire dans le passé des racines profondes. Il put croire descendre de quelque ancêtre du combat des Trente. Il affecta d'appartenir à l'histoire locale et se prit pour elle d'une passion un peu factice. Il incarne la Bretagne dans les quelques noms qui la symbolisent dans l'histoire française. De là le culte d'Anne de Bretagne, les statues de Charles VIII, de Louis XII. Évidemment un Chauveau avait consommé l'union de la Province à la France.
Rien de plus exquis que cette liste d'ancêtres confectionnée par lui-même, illustrée, historiée, sculptée en bas-reliefs pareils à ceux des chemins de croix (Bonasse-Lebel) qui orne les salles du château. Il y a de grands trous, des lacunes énormes, mystérieuses. La recette est d'ailleurs [illisible] un cardnal, un chevalier.