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[indiqué sur la page de l'agenda portant la date du mardi 17 mars]
Dès notre arrivée sur le pont, nous avons eu l'impression que la journée allait être terriblement chaude. Le réveil général avait été fixé de très bonne heure, parce que nous devons nous rendre ce matin à la Vallée des Rois, mais il est huit heures passées quand tout le monde est enfin assis sur les coussins rouges et jaunes de l'arrière de la felucca et que nos quatre marins prennent les rames, pendant qu'à l'arrière, un superbe fellah à tête de Bédouin, drapé dans sa robe noire, gouverne. Nous gagnons l'autre bord, la foire aux ânes et aux carrides, qui se tient auprès du débarcadère de planches du ferry-boat. L'animation est moins grande, pour que la plupart des ânes sont déjà partis avec une gde fournée de touristes débarqués de je ne sais plus quel Cook, qui nous ont devancés sur le route. Comme d'habitude, nous montons Kate, Mary et moi dans la même calèche, et comme j'occupe naturellement le banc contre le siège, j'y suis un peu ramassé à cruppetons et tourne le dos au paysage sacré où nous nous rendons. La chaleur est déjà grande, la poussière aussi. Nous retraversons la même gde grève de sable, puis des pâtis où paissent des moutons (je me demande par exemple ce qu'ils paissent, car il n'y a que qques verdures grisâtres comme dans les marais desséchés. Mais bientôt commencent les merveilleux champs de pavots, avec leurs grandes fleurs de toutes les teintes intermédiaires entre le blanc et le pourpre. Quelques parties de ces champs de pavots sont déjà mûres, et des hommes (Continué 21 janvier)