4:48:4000

De Transcrire
Révision datée du 2 février 2017 à 14:19 par Fabrice (discussion | contributions) (A protégé « .NDI.NDc0Ng » ([Modifier=Autoriser uniquement les administrateurs] (infini)))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

41 Qu'importe que les pierres frustes qui jonchent tout le pourtour du promontoire comme des ruines de remparts, n'aient jamais fait partie d'une forteresse ! Tout cela ne signifie rien devant la signification toute-puissante du paysage, devant ce long frémissement farouche du vent ds les arbres, cette montée formidable de forêts, portées, comme par des vagues immenses, par les collines qu'elles hérissent, devant cette sorte d'envoûtement, d'emmurement par les bois que Tréphine dut subir jusqu'à l'épouvante, devant surtout cette chanson de la rivière, tour à tour douce et sauvage, violente et atténuée, - qui se fait entendre sans cesse, même quand le canal est invisible au fond du ravin mystérieux, voilé par les chevelures dévalantes de la forêt, - devant enfin cette fuite du canal, là-bas, jusqu'à l'écluse de Guerlédan (n° 4), puis au-delà du canal et de la rivière coulant parallèles, mais l'un très lent, civilisé, apprivoisé, l'autre, toute joyeuse de reprendre sa course libre et de bondir à travers vallons jusqu'à cette mer morbihannaise, berceau de Tréphine, quelle pleurait. Plus heureuse qu'elle, la rivière allait vers sa patrie, - cette patrie qu'elle ne pouvait que deviner derrière les plans étayés de l'immense horizon de pays que, du haut de Castel Finans, l’œil embrasse vers le Sud, tandis qu'il se ferme en qque sorte vers le Nord, où les collines vertes, noirâtres, lilas, pourprées, se rapprochent et se resserrent. Juste en face de l'endroit où nous sommes assis parmi les roches, au-dessus du canal invisible dont ns percevons le large murmure mêlé à un chant d'oiseau, la silhouette d'un bourg apparaît, suspendue, au flanc