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66 Et ainsi finit le dernier jour de février et notre premier jour d'Egypte. Nous avons la chambre 99 (après avoir eu le 351) qui donne sur la rue par une jolie terrasse d'où je pourrai demain matin assister à l'éveil d'un dimanche au Caire. Mary m'a gentiment fait ce sacrifice. J'ai noté sur mon carnet de Vernet-les-Bains les principaux épisodes de notre voyage d'Alexandrie au Caire. Le perpétuel défilé de fellahs en voyage, à une, à chameau, à pied le long de l'espèce de route sans parapet qui longe le train, de l'autre côté d'un canal variable - Mary a remarqué comme moi la gaîté de ce pays, malgré sa platitude sans fin que bordent les dunes de deux déserts. Des troupeaux partout. Là où il y a un coin d'ombre, des hommes, des enfants, des femmes, des boeufs aux cornes couchées le long du cou de reposent. - En somme nous n'avons pas eu à nous plaindre de ce premier hiver parisien. Le temps même nous a été favorable. Il ne s'est guère passé de jour où nous pu faire nos deux promenades réglementaires du matin er de l'après-midi. Même les ours de pluie il y a eu des intervalles suffisants de soleil. Et quelles autres joies cet hiver ne nous a t-il pas apportées ! Amis retrouvez, nouvelles connaissances faites, et le travail, le divin travail, et la vie à deux, si paisible, le soir, au coin de notre feu, et notre mutuelle tendresse ! - Et maintenant ce voyage d'Egypte qui va déposer en nous ses inoubliables souvenirs, comme ces allusions qu'apporte le Nil à sa vallée ! ...