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[indiqué sur la page de l'agenda portant la date du mercredi 25 février]
Réveillé seulement à 7h, trop tard pour voir les iles Lipari, devant lesquelles nous avons passé à 5h - Maintenant à sept heures, nous sommes en face de la côte de Sicile, caps et collines bondissantes, rayées de vert, avec des maisons blanches éparses qui brillent au soleil. Vent léger du matin : quelques grands nuages dans le ciel d'un bleu fin. Une seule mouette, lumineuse, dans notre sillage, âme de qque Sirène. - Salut, Théocrite. - Sur la rive sicilienne, au pied des hautes collines, une ville s'étale en longueur sur la mer, et c'est sans doute Messine. - Pour la suite, j'ai noté sur le Carnet de Vernel-les-Bains, notre passage dans le Détroit. A onze heures 1/4, toute côte a disparu : la mer est devant nous, bleue, étincelante et libre. - Il a encore fait très chaud au soleil, sur le pont de tribord ensoleillé. Puis la fraîcheur est venue. Et ce soir, au sortir du fumoir où j'ai, comme d'habitude pris le café avec Frances, il faisait " bon frais " sur le pont, comme disent les Suisses. J'y ai cependant fait 2 ou 3 tours de promenade. - Toute la journée j'ai lu sa Maspéro et me suis pénétré de civilisation egyptienne, particulièrement en ce qui concerne le Livre des Morts. Maintenant, je me suis mis à une étude sur Cleopatre par Arthur Weigall, un des membres importants de l'administration anglaise en Egypte, - sorte de réhabilitation de la reine si calomniée, de la " Sirène de l'Orient ".