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37 si répétée qu'elle puisse être - Nous avons quitté Assiout et traversé le barrage, non sans peine, car, aussitôt sortis, nous nous sommes trouvé parmi 4 ou 5 bateaux du Nil attendant le passage, et nous les avons frôlés de bien près, à babord comme à tribord. Cela nous a valu de nous échouer peu après. Nos hommes ont dû aller amarrer un cable à une dragueuse de fer placée au milieu du fleuve, sous le barrage et, en ce moment, ils sont en train à 7 ou 8 de tourner la roue du cabestan où le cable s'enroule peu à peu en chantant le rythmique " Allahêlê " pour accompagner le dur travail, cependant que les roues à aube font bouillonner sur nos deux flancs l'eau du Nil. Nous avons fini par nous dépêtrer au bout de deux heures, après avoir embarbouillé dans notre cordage une barque Egyptienne, puis un vapeur du gouvernement. - Mais nous voici de nouveau arrêtés, comme le soleil se couche en avant de nous, directement, en une splendide gloire d'or, coupée par des nuages, car ceux-ci ont persisté tout l'après-midi. Mais en ce moment, ils sont illuminés de la splendeur que leur laisse l'astre déjà descendu derrière l'horizon, L'Arabia que ns croyons avoir laissé loin derrière nous nous rejoint. S'il y a un docteur à bord, on va venir lui demander de m'extirper mon arête toujours là, malgré les deux œufs que j'ai avalés. - Nos hommes ont pris la felucca pour aller à la recherche du chenal : ils reviennent apporter leur information. Et rien ne marque mieux que toutes ces manœuvres quels sont les caprices du Nil, quand ses eaux commencent à baisser. C'est une navigation délicate et qui exige des reis singulièrement expérimentés, encore leur expérience est elle continuellement mise à de dures écoles. Ce qui n'est pas moins typique, c'est le zèle infatigable que l'équipage en de pareilles occurences. Ah ! ce ne sont pas des traîneurs quand ils s'y mettent, ces Orientaux !