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32 fèves aussi. La nourriture egyptienne par excellence au dire de notre cocher qui nous montre tout cela avec orgueil. Le mois de mars est le mois des fleurs : nous saluons en passant des moutardes jaunes d'or clair, des camomilles, des [illisible] à fleurs bleues, que sais-je encore, bien d'autres fleurs dont je ne sais pas les noms. La route est pleine de gens qui vont au marché : c'est un perpétuel défilé auquel notre cocher crie un mot presque toujours le même, pour qu'ils fassent place. Parfois la vue d'un fellah pauvre, marchant pieds-nus avec ses souliers sans les mains, le fait rire de bon cœur. Il n'a pas le préjugé nationaliste, lui. - Et des villages, et des villages, les uns avec des portes en bois presque fruste et des volets de fenêtres. Quues maisons respirant une sorte d'aisance. Les troupeaux sont encore plus nombreux que les hommes. Dans tous les communs, et même parmi certaines cultures, on les voit qui paissent : vaches, moutons, buffles mâles ou femelles, qui soulèvent leur tête étranges, les cornes en arrière, pour nous regarder passer. Des ânes, naturellement, et des chameaux : il y en a même un qui a dû mourir ce matin, car nous le voyons étendu en contre-bas de la levée avec 4 ou 5 hommes qui sont en train de l'écorcher, et le spectacle n'est pas précisément ragoûtant, car on devine si les mouches s'y abattaient par nuées. - Nous avons même, pour la première fois, vu des cochons,