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23 Continuation du 16 mars.
Pendant que notre bateau attendait l'ouverture de la porte de sortie, j'ai vu le reis, qui, de sa dunette là haut, lançait un certain nombre de bouteilles d'Evian vides à un compère en turban qui se tenait sur le rebord de l'écluse, à 5 ou 6m au dessus de nous, et qui attrapait les bouteilles au passage avec une dextérité d'Egyptien du Nil, habitué à attraper les poteries quand on les charge à bord des bateaux. - Ces bouteilles, les Indigènes les recherchent paraît-il. Elles sont rares dans leurs huttes. C'est un objet de luxe. Au breakfast, ce matin, Ali nous a exhibé sur du papier à lettre du " Sérapis " des certificats qui lui ont été délivrés par nos prédécesseurs sur le bateau. Ces certificats m'apprennent qu'il s'appelle Ali Khaliffa, ce qui semble un beau nom et que son office de headwaiter se dit en arabe souffragie (comme suffrage, mais g dur). Nous sommes arrivés à Luxor vers 3 heures de l'après-midi et avons été contents de retrouver cet ancrage où nous avons encore tant de merveilleuses choses à voir. Saleh va chercher les lettres : il n'y en a pas pour nous. A cinq heures, il est décidé que nous irons revoir de jour le temple de Carnac, et cette fois-ci Kate nous accompagne. Comme dans l'intervalle, Moussa, le fameux charmeur de serpents dont Joë Hendrick avait gardé un tel souvenir est venu, selon les désirs d'Harry