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doivent se congratuler dans les cafés où ils sont assis, des journaux aux mains, qu'ils lisent et qu'ils commentent à ceux de leurs compatriotes trop nombreux qui ne savent pas lire. Moi, à la sortie du bazar, où nous avons erré, j'ai arrêté deux enfants en fez, avec des livres et des cahiers sous le bras : ils m'ont montré leurs cahiers, avec leurs exercices d'anglais, de la même écriture que celle de tous les enfants qui commencent. Je les ai félicités et ils sont partis radieux. Le bazar avec beaucoup de boutiques soudanaises et des tas d'objets à demi sauvages, tissus, vannerie, poterie, bijoux barbares, colliers d'ambre comme au temps des pharaons, amulettes. Toute cette rue du bazar ombreuse grâce aux nattes en loques tendues d'un toit à l'autre : un endroit intime et bavard, plein [d'oral, redouce?] et où se prélassent, à côté des marchands, les désœuvrés de toutes les classes. Harry, Francis, Daleh et Frank sont allés à la chasse au loup dans le désert, conviés par un Arabe qui y voit surtout un moyen de bakshich. Ils ont entrevu le loup et même un renard, mais rentrent bredouille pour diner. Après quoi, dès que la lune est levée, ils repartent à ânes, dans le noir. J'aurais aimé les suivre, pour la volupté d'un bout de nuit dans la gd solitude cosmique de ce monde de sable et de pierre, mais, plus sagement, je suis resté avec Mary et Kate. Nous étions couchés quand les chasseurs sont rentrés. Ils avaient tiré la bête, mais pas mortellement sans doute, car ils sont revenus sans elle. Anne était elle-même de la partie, cette fois.