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était le sanctuaire qui était l'église paroissiale. Cette église fut ruinée, vraisemblablement sous la Révolution. Les plus anciens d'aujourd'hui ne se souviennent pas de l'avoir vu debout. On a reconstruit un nouvel oratoire, il [y a 4 à 7 ans ?], vers 1894, et c'est justement Geffroy qui fut le maçon. Les pierres de l'ancienne église servirent en 1838 à construire la maison Guyon, et il paraît que cela n'alla pas tout seul. Les gens du pays s'indignaient qu'on utilisât ces pierres pour un usage profane. Et le saint aussi, paraît-il, manifesta son mécontentement. La nouvelle maison fut longtemps le théâtre de scènes nocturnes, de bruits, de malédictions criées dans les ténèbres. C'était saint Idunet qui venait réclamer ses pierres, disait-on.
Un personnage des églises bretonnes dont il faudra que je tire parti un jour ou l'autre, c'est plac'h ar c'hadeuriou, la "femme aux chaises". Elle a généralement une physionomie à part.
Pour mémoire de certains événements de la soirée d'hier. Quand je suis descendu, Geffroy était dans la salle d'en bas où sa femme était venue le chercher, à cause de l'heure un peu tardive. On l'appelle par plaisanterie Triphina, parce que son homme a personnifié ar Roue Arzur. Elle a le type des femmes de Pluzunet. Car, ainsi que je l'ai constaté à la messe, il y en a un décidément. Elles ont l'ovale de la figure plus allongé et plus maigre, les yeux un peu tirés aux temps, comme dans