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12 Continuation du 13 mars
avec son Is-is. Le jeu de mots est tout indiqué. C'est vraiment un temple fluvial désormais : il semble monter du fond du fleuve, et les lotus qui ornent qques-uns de ses chapiteaux refleurissent dans la pierre, littéralement à fleur d'eau. Nous avons abordé au sommet de l'un des pylones : Le toit même, à cet endroit était sous l'eau et les mousses vertes du Nil, avec une sorte de tige verte, comme une jeune asperge, y avaient poussé sur le toit immergé de 10 ou 12cm dans l'eau. Sur un des bas reliefs de ce pylone, Thot, le Dieu ibis. - J'ai lu les pages de Loti sur la mort de Philae : elles sont vraiment un peu pauvres. Le désert, quoi qu'il en dise, est bien de l'authentique désert et vous en donne profondément l'impression quand vous roulez à travers ses sables qui s'envolent autour de vous comme des nuages issus de la terre au lieu de voguer dans le ciel, et que de toutes part se dressent ces ruines de montagnes écroulées, avec leurs blocs de pierre en suspens et toute la nudité effroyable de ce paysage écorché jusqu'au vif. Un ancien lit du Nil s'y voit encore, devenu sinistre de désolation, maintenant que toute eau nourricière s'en est retirée. Quant au village de Chellal, il n'a pas la mauvaise réputation qu'il lui prête. Naguère, pendant qu'on bâtissait la digue, des nuées d'Européens, Italiens, Français