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179 tout le monde va quérir de l'eau, ces temps-ci. Sarzeau voudrait même l'accaparer. Un conduit amenait cette eau au château autrefois : elle se souvient d'en avoir vu des fragments. - Le grand paysage vaste tout autour, étrangement mélancolique, dans l'air doré du soir : beauté de la situation, tout au bord de la mer - Coiffure des femmes, la même ici qu'à Sarzeau, l'Ile aux Moines, Port-Navalo : elle ne change qu'à partir de Surzur. - Un grand soleil rouge et rond, presque sans rayons, se couche au fond d'un ciel lilas et mauve. Le curé de Houat, M. Oloviéro - Le Theuff y arriva à 10h du soir, se nomme avec Le Normand ; le curé aussitôt, de crier : - Marianne ! Marianne ! Et immédiatement il leur fit servir ce qu'il avait chez lui de meilleur. C'était Lenormand, négociant à Vannes qui fournissait le vin au curé, vin de messe et vin de table, comme aussi les boissons de la cantine. - Depuis que Houat est érigé en commune, il y a une cantine rurale, une cantine laïque. Houat est réactionnaire ; Hoedic est républicaine. A Houat il n'y avait qu'une voix contre le candidat de droite, aux élections. - Les fleurs de Houat sont le lys et l’œillet, un œillet spécial, doux-fleurant. A la saison des lys, c'est avec eux qu'on orne l'autel ; mais, comme ils font défaut à certaines époques, le recteur a imaginé de réclamer toutes les fleurs d'oranger des jeunes mariés de l'île pour l'autel de la Vierge. Ainsi, l'autel est, fleuri de fleurs d'oranger, ce qui n'est pas banal.