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se rendait aux pardons, sérieux, pour y faire son Gilles. Il réjouissait le cœur de tout le monde. Au pardon de saint Éloi, on l'attendait avec impatience. E t c'était une joie quand il paraissait, monté sur son cheval de labour, avec des grelots partout, même sur sa personne. Il avait surtout un parapluie prestigieux, un parapluie énorme et tricolore. Il le tenait ouvert sur lui et sur son cheval qu'il était assez large pour abriter tout entier. Quand Geffroy l'a connu, il avait une soixantaine d'années. Il était toujours imperturbable. Il accompagnait partout la troupe des acteurs de Pluzunet, partout où elle se rendait. On le payait, mais pas bien fort. Il louait les habits, 3 francs chaque habit, et il suivait ses habits : on lui donnait un bout de rôle : c'était lui qui était chargé de jouer du cor de chasse dans les pièces où il était nécessaire. Du reste, il ne voyageait jamais sans avoir ce cor de chasse passé autour de son cou.
Quand Geffro jouait Roland, dans les 4 fils Aymon, l'habit qu'il était allé chercher chez Job Congard se composait d'un képi avec un pompon rouge, comme le képi du génie, me dit-il. Et la veste était une espèce de costume militaire : un sabre complétait l'accoutrement.
Charlemagne (dont le rôle était tenu par O