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usages 92 travaillé en paille pour le beurre à oindre la tête tous les matins. 18 rasoir pour l'[önus?] 19 bournous blanc - 20 paire de souliers qui durent 6 à 7 ans. 20 peigne en argent à
3 dents. 21 sait faire le chero, du vulnéraire, guérit des maladies et sait engraisser n'importe quel homme en moins de 2 mois.
mize α
Selon le moine les jeunes qui ont atteint l'age de puberté se réunissent à l'ecart loin des maisons, font serment commun et deviennent ainsi mize l'un de l'autre. la femme de mon mize devient mon mize ce qui se fait par un serment de tous mes mize la veille de mes noces. Les mize etant freres. il est monstrueux et presqu'inoui de commettre adultère avec la femme de mon mize. il en arriva un cas dans amba sel l'homme s'expatria et mourut. (L'institution des mize est un vestige de celle des femah si je ne me trompe).
viandes β
un des usages les plus frappants en Abyssinie c'est la distinction des viandes : les musulmans et les chrétiens ne mangeant que des bêtes égorgées par leurs coreligionnaires. En pays ennemi on voit souvent des vaches fraichement égorgées par les maraudeurs et que personne n'ose toucher parce qu'on ne sait pas qui les a egorgées. Un musulman instruit à qui je demandais l'origine de cette coutume me dit : vous égorgez au nom de Dieu et nous mangeons de votre chair ainsi que vous avez pu le voir au Caire et ailleurs. Quant aux Abyssins lorsqu'ils furent vaincus par l'Imam Ahmed ils devinrent tous musulmans : mais ils changerent ensuite et tu sais combien nous détestons tout ce qui vient d'un rénégat. les Abyssins sont une nation de rénégats. Les Abyssins au contraire expliquent l'origine de l'usage par une sentence d'excommunication proférée par Abba Salama contre tous ceux qui mangeraient avec les musulmans à l'Ouest de l'ile de Dahlak: ce qui est absurde puisque Abba Salama a vecu long-tems avant Mohammed.
fe'ma γ
Les gens de Toudjourrah me dirent que fe'mah se dit hiria en Galla : et les gens du wallo me disent que mize se dit hiria : cela confirme l'analogie des mize et des fe'mah.
mize δ
Selon Baynösay les jeunes gens du Tögray même enfans choisissent leur arke à leur guise et font le pacte en jurant avec les petits doigts de la main droite croisés en crochets ; en outre ils avalent un très-petit caillou (tinta). Parmi les 20 à 30 mize qui se font ensemble l'un est nommé bekr arke (ou chef du fe'mah car je ne crois pas qu'on puisse se refuser à poursuivre l'analogie ;) et c'est lui qui lors d'un mariage déclare que la femme du mize est entrée dans la réunion. Chez les Amara selon G. maryem le couseur, on ne recherche des mize que lorsqu'on est à la veille de contracter mariage. Le ras mize et l'ögör mize mangent à part avec les epoux, recueillent la preuve de virginité et la rapportent aux père et mère de l'épouse. Si cette preuve manque le mari renvoie sa femme avec un wanta défoncé, ce qui est un signe de divorce pour avoir perdu sa virginité avant mariage.
pieu ε
Quand on enfonce un pieu en terre la nuit les génies ou gnomes le repoussent à moins qu'on ne dise hodjimdöma mots magiques qui font taire les esprits. Tous les négocians savent cela dit Gebray (20 octobre)
bouda ζ
Deux de mes enfans ont la dyssenterie me dit Gebray : je ne sais d'où cela vient, mais c'est peut-être d'un bouda car j'ai acheté un fer à pain (ya borot maŧad) un peu auparavant et je n'aurai pas assez bien payé le bouda de forgeron.
noms et sobriquets η
Les Abyssins Chrétiens ont toujours un nom d'église comme g. tsadeos etc. et souvent un second nom que leur donne leur mère quand elle les aime bien, comme habtay, zörnay, etc. le monde les appelle par leur second nom ce qui atteint le but qu'on s'est proposé car leurs ennemis qui veulent les maudire ne connaissant pas leur vrai nom ne peuvent jamais les maudire. way lay, ajouta Gebra tsadeos, ma mère ne m'a pas donné d'autre nom ! elle ne m'aimait pas (20 octobre)
matalbo θ
Dans l'Akale Gouzay et l'öngana on organise chaque année le matalbo au commencement de hamle. Pour ce tous lesjeunes gens majeurs c.a.d. pubères se rassemblent et elisent d'abord un chef (halak'ha) à la simple majorité, ensuite deux nabara. chacun vote en mettant un peu de verdure sur la tête du candidat qui reste assis pendant cette opération. chaque membre du matalbo sela rélu à tour de role et quand tous ont passé par cette dignité on redit tout à tour ceux qui ont le mieux gouverné ou sous le règne desquels les saisons ont été les plus fortunées. si l'un des trois officiers prévarique on ne le destitue pas mais on attend la St. michel de hödar jour auquel leurs fonctions cessent de plein droit. Si un jeune homme pubère refuse de faire partie du matalbo, on le condamne à une vache d'amende pour le premier refus, à deux pour le second. Les autres amendes consistent principalement en bière. ainsi il y a amende si celui qu'on a chargé d'allumer le feu dans le parc ne l'a pas fait avant l'entrée de la 1ère tête de bétail, si le dimanche on a laissé traire sa vache dans le village, si un gardien s'est endormi etc. Le lien de l'institution est le repas commun fait tous les dimanches dans le paturage ou braha et consistant surtout en lait. Cette réunion du dimanche empêche les jeunes gens d'assister aux Saints offices et les églises de Dögsa k'ayïkor etc sont desertes le dimanche. Le grand but du matalbo est la garde des troupeaux et tant qu'il dure les Saho ne volent pas une vache. Le matalbo existait dans le Sarawe de mémoire d'homme. auj. il est tombé en désuetude. Après l'election, l'élu se lève et exhorte ordinairement ses sujets à l'obéissance. Si un membre du matalbo est malade le dimanche on lui porte son lait chez lui. A Dögsa tous les hommes même vieux appartiennent au matalbo sauf le bahrnögach et deux vieillards. Pendant toute la durée du matalbo si un homme non marié dort ailleurs que dans le braha
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